La direction de NRS adepte du Moonwalk !

En CCE du 17 décembre 2015, la direction nous a présenté le futur accord sur le temps de travail.

Annoncé par celle-ci comme « un défi pour le maintien de la compétitivité de l'entreprise, la satisfaction de ses salariés et le développement de l'emploi »1, cet accord proposé à la signature des syndicats s’avère en réalité une accumulation de régressions sociales. Il n’apporte aucune avancée. Tout comme les « réformes » du gouvernement, cet accord remet en question des principes essentiels auxquels nombre d’entre vous sont attachés2.

Nos revendications, elles, portaient pourtant toutes les composantes du « défi » annoncé, à savoir :

  • L’augmentation du nombre de RTT, comme moyen de réduction du temps de travail, pour favoriser le partage du travail via des embauches ;
  • La mise en place d’un outil fiable et infalsifiable permettant le contrôle des heures supplémentaires et des temps de repos ;
  • Le droit à la déconnexion (protection de la vie privée et des temps de repos) ;
  • Le suivi et le paiement mensuel des heures supplémentaires ;
  • Le tout, dans le respect des différents statuts des salarié-e-s et notamment des cadres autonomes ;

Aucune revendication n’a été retenue3 !

1 Reprise du préambule de l’accord.

2 Le sondage que nous avions réalisé en septembre 2015 a montré que vous optiez majoritairement pour une réduction du temps de travail par plus de RTT.

3 Pour la déconnexion, ce sera une « charte » dont le contenu nous est inconnu. Ce sera en fait une décision unilatérale de l‘employeur donc non-négociable !

 

 

Des principes essentiels mis en péril

La CGT NRS ne peut cautionner un accord qui, par l’annualisation du temps de travail, pourrait permettre à l’employeur de ne pas payer les heures supplémentaires grâce à leur lissage sur l’année.

La CGT NRS ne peut cautionner la mise en place d’un outil inadapté pour le contrôle des heures supplémentaires, qui ne prend nullement en compte les temps de repos règlementaires.

La CGT NRS ne peut cautionner un accord qui redéfini arbitrairement les « cadres autonomes » (nombre d’entre eux se verront fortement incités pour ne pas dire obligés à passer cadres intégrés). Ceci pour éviter à la direction de devoir respecter les obligations en matière de salaires planchers (120% des minimas conventionnels) … sans pour autant payer des heures sup’ !

Pour autant, à l’occasion de ce CCE du 17 décembre, CFE-CGC et CFDT ont d’ores et déjà indiqué à la direction qu’ils étaient prêts à signer cet accord sur le temps de travail.

 

Mieux vivre, tout en travaillant mieux

La réduction du temps de travail a été conquise pour permettre aux salarié-e-s d’être en meilleure santé physique et psychique. L’accord doit reprendre cet objectif. Transformer le travail, son organisation pour permettre aux salarié-e-s de s’y épanouir.

 

Le saviez-vous ?

Déjeuner devant son PC c'est offrir 16 jours de travail à l'employeur !

 

  

Le « numérique », un levier pour de nouveaux rythmes et temps de vie

A l'heure où la mode marketing est de parler de "numérisation de la société" et de "digitalisation d'Orange", à l'heure où la productivité des salarié-e-s augmente du fait des progrès technologiques, il serait plus que temps que ces progrès profitent aux salarié-e-s et aux actifs en général, et pas seulement aux actionnaires.

Des études montrent que le temps de travail des cadres ne cesse d'augmenter (selon Pôle Emploi, 73% des ingénieurs en informatique déclarent travailler plus de 40 heures par semaine). Toutes les catégories de salarié-e-s font très régulièrement de nombreuses heures supplémentaires non payées, souvent par crainte de les déclarer…

L’entreprise se doit de préserver les équilibres vie professionnelle/vie privée.

Les seules mesures créatrices d'emplois massifs ont été les lois permettant la réduction du temps de travail. Il est donc urgent que l'entreprise et ses filiales embauchent et réduisent le temps de travail des salarié-e-s en octroyant des RTT supplémentaires.

Malheureusement le projet d'accord actuel ne porte aucune de ces ambitions. Cela est fort regrettable pour les salarié-e-s, et pour tous ceux qui attendent aux portes de l’emploi depuis des mois voire des années.

 

Temps de travail : quel choix de société ?

La vie des salariés ne peut pas se réduire à la vie au travail, avec pour seul et unique argument la « compétitivité » qui justifierait les sacrifices sans fin qui leur sont demandés.

Réduire le temps de travail proportionnellement aux gains de productivité déjà réalisés et attendus ; de permettre l’épanouissement professionnel ; de laisser plus de place à la vie citoyenne, culturelle, associative et familiale.

Pour l’amélioration des équilibres vie professionnelle/vie privée, nous invitons tous les salariés de NRS à faire entendre leur voix auprès des syndicats futurs signataires.

 

Vous avez une opportunité d’améliorer votre quotidien, saisissez-la.

 

Nous profitons de cette communication pour vous proposer de participer à deux consultations qui vous permettront de mieux appréhender les enjeux d’un accord sur le temps de travail :


 

 

 

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