LOI MACRON : LE PASSAGE EN FORCE
Trop, c’est trop !
Devant la crainte du rejet du projet de loi Macron par les députés, le gouvernement n’a pas hésité à passer en force en utilisant l’article 49.3 de la Constitution.
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Cette procédure peu glorieuse constitue un véritable déni de démocratie et relève d’une conduite totalitaire du gouvernement Valls, marquant ainsi le franchissement d’une nouvelle étape dans la crise majeure de la Ve République.
Nous faisons le constat triste et affligeant d’une politique économique et sociale à bout de souffle entièrement tournée vers les profits à courts termes sous couvert de la « crise » (en 2014, les entreprises du CAC40 ont versé 56 milliards€ de dividendes, +30% par rapport à 2013 !).
Ce projet de loi, présenté par le gouvernement comme « le projet phare du quinquennat » pour relancer l’économie, constitue un véritable désastre pour le monde du travail. C’est une loi supplémentaire de déréglementation des droits des salariés et de facilitation des licenciements. |
La CGT NRS, plus que déterminée, défendra les intérêts des salarié-e-s, cependant :
Il est plus que jamais indispensable que les salarié-e-s reprennent leur destin en main
Qu’ils redeviennent acteurs des choix qui régissent leur vie dans et hors de l’entreprise.
La CGT NRS appelle donc l’ensemble des salarié-e-s à se mobiliser et agir :
Tous en grève le 9 avril 2015 !
Non à la loi « Macron », non au pacte de « responsabilité », non à l’austérité imposée au bénéfice d’une minorité de privilégiés !
Cet appel fait suite à l’appel national et interprofessionnel de la CGT, FO et Solidaires contre les innombrables décisions des pouvoirs publics et du patronat qui aggravent la situation des salarié-e-s, des retraité-e-s et des chômeurs-ses.
loi Macron en bref |
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Le travail du dimanche et le soir dans le commerce Ce n’est pas une nécessité économique mais idéologique : déréguler la semaine et les durées du travail hebdomadaire Affaiblir les prud’hommes En réglant les conflits « à l’amiable » avec l’employeur !
Affaiblir l’inspection du travail Révision des modes de sanction en matière du droit du travail ( ex : amende administrative au lieu d’amende pénale !) Affaiblir la médecine du travail Faire disparaitre l’obligation réglementaire des employeurs « adapter le travail à l’homme »
Faciliter les procédures de licenciements collectifs |
Insécurisation des représentants du personnel La sanction pénale pour entraves au droit syndicale et aux fonctions de représentant du personnel est supprimée Affaiblir les instances représentatives du personnel Fusionner les instances pour diminuer le nombre de représentants CE, DP et CHSCT remplacés par un « Conseil d’entreprise » un peu comme sous Pétain ! (de bons souvenirs pour le grand patronat) Autoriser la constitution de filiales privées pour les hôpitaux
Privatiser les transports terrestres et les aéroports régionaux
Libéraliser des professions réglementées du droit |