La réunion du CSE OBS SA d’avril a été l’occasion pour la direction générale de nous expliquer ses ambitions, un véritable voyage intergalactique… A la tête d’un destroyer impérial notre directeur général nous a permis de contempler les étoiles grâce à un discours hors sol. Embarquement immédiat avec les meilleures punchlines.
« On veut globaliser la gestion des Business Lines ».
Kézako ? Entre verticalisation des activités et globalisation, on cherche encore à comprendre la forme de la nouvelle matrice de gestion, mais la géométrie variable semble être de mise en fonction des orages cosmiques que nous subissons. Aie !
« On a un métier d'épicier, on doit se battre sur chaque petit projet ».
Concernant la croissance du revenu et plus largement la position de notre entreprise sur le marché des services numériques, notre direction générale voyait grand lors de la présentation des orientations stratégiques. Visiblement notre DG souhaite changer de métier.
Nous souhaitons donc bonne chance à nos forces commerciales pour le grand écart attendu entre l’investissement lourd nécessaire pour signer des gros contrats très profitables et le temps à passer au quotidien pour boucler des dizaines de petits dossiers. Ce travail de fourmi sera-t-il valorisé ?
« Chaque chef de projet pilote de manière fine la marge de ses projets. S'il constate une dérive due au turn-over, il arrête le turn-over ».
L’ambition d’amélioration de la marge de production (GM : Gross Margin) est forte, en particulier pour Digital Services. Interrogé sur les risques de dérive induits par un turn-over important et de sous-traitance subie qui en découlent, notre directeur général nous renvoie en zone de turbulence où il suffirait d’actionner des boutons on/off.
« J’estime que vous n’avez pas besoin de cette information, je ne la fournirai pas ».
Et pour terminer, lorsque nous avons demandé la valeur du stock d’OCWS à date, pour suivre l’ambition de réduction du niveau du stock, le directeur général est passé à la vitesse de la lumière pour tenter de nous maintenir à distance … peine perdue.
Nous avons demandé une suspension de séance, et une résolution a été votée à l’unanimité des élus pour acter ce que nous considérons comme une entrave au fonctionnement du CSE et demandant à la direction de reconsidérer sa réponse.
A la place d’échanges basés sur la transparence et l’apaisement, nous avons eu droit à une sortie spatiale, très loin des réalités de terrain des équipes opérationnelles mais avec toujours autant de cynisme et de mépris pour ses salariés.
Plus la réorganisation avance, plus les demandes de la CGT OBS dérangent car elles mettent en avant une multitude d’éléments opaques que la direction ne veut pas mettre en lumière.
La Voie lactée est grande et avec 100 milliards de planètes il sera difficile d’y retrouver la direction perdue dans des échanges sociaux mortifères. Espérons qu’elle retrouve la raison rapidement.