Déclarer son temps de travail effectif est une obligation, déclarer son temps même s’il dépasse le temps réglementaire (37 ou 39h hebdomadaires) est également une obligation récemment rappelée par l’inspection du travail à la direction d’OCD. Les heures sup’ peuvent être justifiées à posteriori pour des obligations de mission et de satisfaction client (vous voyez-vous répondre : « on décale la mise en prod, il est 18h00 » ou raccrocher au nez de votre interlocuteur pour les mêmes raisons ? Non, mais ce travail doit être rémunéré…).
Certains manageurs redescendant en « off » la consigne qu’il ne faut pas de dépassement « car ne sera ni validé, ni payé » engagent leur responsabilité et celle de l’employeur car cela est illicite !
Une fois les horaires de la semaine incluant des heures supplémentaires validés par le management, vous recevrez une notification et il faudra retourner dans TimeToClick pour demander le paiement ou la récupération.
Tant que la demande n’est pas formulée, vous ne serait pas payés ou n’aurez pas de récup’.
La procédure est décrite dans le document RH disponible sur Plazza :
Certains communiquent en ce moment sur leurs actions syndicales depuis 18 mois avec soi-disant la signature de 20 accords. En lecture rapide, on pourrait comprendre qu’ils sont très actifs pour intervenir dans l’intérêt des salariés sur différents thèmes en négociation. En réalité, il n’en est rien.
Regardons cela d’un peu plus près :
- Parts variables : Ce n’est pas un thème de négociation. La direction décide seule des coups de rabots récents
- Formation : C’est faux ! Il n’y a pas eu de négociations entre syndicats et direction sur les 18 derniers mois
- Astreintes : Encore faux ! La négociation est en cours, donc rien n’est encore signé
- Santé/Prévoyance : Deux augmentations de cotisations en 18 mois !!! Pas de quoi en être fier en tant que signataires ! Pourquoi ceux-ci n’ont-ils pas ralliés notre position demandant à la direction de mieux financer la santé des salariés et d’arrêter de se désinvestir ?
- Intéressement : C’est le fait du prince, basé sur un indicateur (EBITDAal) totalement à la main de la direction. Là encore, ceux qui ont signé cet accord n’ont pas de quoi être fier. De notre côté, nous demandons le même niveau d’intéressement que nos collègues d’Orange. C’est une mesure de justice
- NAO : Les jeux étaient faits d’avance. Qu’ont obtenu de plus les signataires que ne proposait déjà la direction ? La fameuse cacahuète?
Nous pourrions continuer l’analyse détaillée de tous les thèmes évoqués pour mettre en lumière les contre-vérités et incohérences entre le rôle attendu d’un syndicat de salariés et les postures servant les intérêts de la direction.
A l’heure où le volume d’informations n’a jamais été aussi conséquent, il est important de ne pas se laisser influencer par des messages trop simplistes.
Vérifiez l’information, soyez critiques, soyez curieux. Contactez-nous, nous vous éclairerons.
De nombreux salariés ne savent pas qu’ils peuvent déclarer du surtemps de trajet ou ne savent pas comment le déclarer dans TimeToClick.
Dès qu’un salarié en déplacement professionnel est amené à effectuer un temps de trajet nettement supérieur à son temps de trajet habituel Domicile-Travail, il a la possibilité de déclarer son temps de trajet inhabituel (ALLER et/ou RETOUR).
Au préalable, vous devez impérativement faire renseigner votre temps de trajet habituel ALLER domicile-travail par votre RH de proximité dans TimeToClick. Sans cette information, le temps de trajet ne sera pas calculé…
Le doc RH sur la déclaration du surtemps : https://plazza.orange.com/docs/DOC-2193422
Un gel des déplacements a été mis en place dès le mois de mai ? Ça vous dé-freeze ? Nous aussi.
Généralement activé en fin d’année, il vise à limiter la dérive des dépenses quand l’atteinte des objectifs apparait incertaine. L’activer dès le mois de mai est le signe d’une inquiétude profonde sur la dérive structurelle de la situation financière, ce n’est plus dans une mesure conjoncturelle
Ces restrictions contraignent le quotidien des salariés qui doivent annuler des formations ou ne peuvent plus se réunir. Or, renforcer les collectifs de travail est pourtant l’argument de la direction pour limiter le télétravail.
Mesure à géométrie variable : en fonction de la ligne managériale, les déplacements peuvent être autorisés ou pas : le fait du prince !
Nous avons interrogé la direction sur ses motivations. S’appuyant sur les tensions sur le marché, la direction s’est bornée à répondre que le travel freeze s’appliquera jusqu’à la fin de l’année. Pire, lors de la présentation des résultats du 1er semestre, la direction a indiqué ne pas avoir analysé l’impact de cette mesure, qui, financièrement, sera « dans l’épaisseur du trait », donc insignifiante !
Alors pourquoi dégrader les conditions de travail des salariés ?
Ce pansement sur une jambe de bois ne suffira pas à cacher une situation financière catastrophique d’OBS SA. D’ailleurs, au cours des différents calls de rentrée, la direction s’emploie à préparer le terrain. Interrogée sur le niveau de l’EBITDAal et l’impact sur l’intéressement, la direction reconnait que « l’EBITDAal est un indicateur mystérieux qu’elle fait le choix de ne pas présenter » aux salariés !
Quand on vous dit que le déclenchement de l’intéressement dépend d’écritures comptables …
Le CSE d’OBS SA a rendu en juillet dernier son avis sur la situation financière d’OBS SA, s’appuyant sur l’expertise réalisée par le cabinet Sextant sur les comptes 2023 notamment.
La direction ne lui a pas facilité la tâche, refusant de lui communiquer les résultats du T1 2024 habituellement transmis et les données sur la sous-traitance, pourtant dans le périmètre de la mission.
L’exercice 2023 d’OBS S.A. a été marqué par une bonne dynamique de l’activité, avec un chiffre d’affaires en hausse par rapport à 2022 bien que légèrement en dessous du budget.
Cependant, cette croissance des revenus s’est conjuguée avec un recul de la marge brute de l’entreprise de 9% sur l’exercice, et 29% par rapport au budget. Compte tenu du poids des charges commerciales, générales et administratives (SG&A) et redevances dans le compte de résultat, l’EBITDAal d’OBS S.A. est une nouvelle fois en perte sur l’exercice 2023, faisant plus que doubler par rapport à 2022, et en écart de 165% à la cible budgétaire.
Parmi les éléments expliquant cette nouvelle dégradation :
- le déploiement laborieux de l’ERP Fusion qui plombe le TACE (Taux d’Activité) des équipes et impose des provisions qui pèsent négativement sur les résultats de l’entité ;
- Une activité de Centres de Contacts qui semble maintenue principalement au profit de l’actionnaire, et qui s’avère légèrement déficitaire ;
- Sur le Cloud, des pertes qui continuent de s’alourdir. La décision d’arrêt de l’offre Flexible Engine, pourtant encore le plus important vecteur de revenus sur les plates-formes d’OCB au niveau mondial, ainsi que les pertes supportées par la filiale, interrogent sur la stratégie de notre entreprise et de notre groupe sur le Cloud ;
- Les nombreux déménagements pilotés par l’actionnaire Orange pour rentabiliser ses propres sites, au-delà des conséquences négatives sur les conditions de travail et bilan carbone de l’entreprise, alourdissent les coûts des loyers en 2023 pour OBS SA ;
- Des effectifs marketing pléthoriques qui contribuent au développement des revenus d’Orange SA sans que la juste rétribution de ces contributions n’apparaisse clairement dans les comptes : nous supportons les charges sans les revenus associés !
- Un volume de sous-traitance conséquent qui dégrade nécessairement la marge de production de nos activités, dont l’opacité voulue par la direction nous questionne.
La direction nous promettait un rétablissement de la profitabilité pour 2024, notamment grâce aux réorganisations importantes engagées ces dernières années. Mais force est de constater, au regard des résultats du début d’année, que le trou continue à se creuser, à un rythme qui s’accélère.
Dans une entreprise indépendante et saine, à très court terme cette situation devrait conduire à des mesures d’exception pour redresser la barre, sous peine de devoir déposer le bilan dans les semaines ou les mois qui suivraient.
Mais chez nous, personne ne semble réellement s’inquiéter !
Et pour cause ! OBS SA n’est pas une entreprise normale, c’est un container social pour Orange SA, qui « n’a pas vocation à être profitable », comme nous l’avait indiqué l’un de nos dirigeants lorsque nous l’interrogions il y a plusieurs mois sur nos faibles résultats. S’il est utile au plan fiscal pour réaliser des optimisations dans la présentation des comptes, il n’est pas acceptable que les salariés paient le prix de cette politique d’entreprise à travers des conditions de travail dégradées et une rémunération au rabais.
Nous demandons le rééquilibrage des conditions de travail et des niveaux de rémunération par rapport à nos collègues d’Orange, pour reconnaitre le niveau réel de leur implication. Cette revendication passe par une réintégration des salariés d’OBS SA dans Orange SA.
Les salariés d’OBS SA ont le droit à un salaire juste, pas juste un salaire !