Régulièrement nous apprenons que des collègues sont en arrêt « maladie » à cause de leurs conditions de travail.

Or, ces collègues devraient être en arrêt pour « maladie professionnelle » puisque la cause de leur arrêt est liée à leur activité professionnelle habituelle et non pas à la suite d’une « simple » maladie.

L’épuisement professionnel est une maladie professionnelle reconnue par l’OMS. Cet « épuisement » recouvre plusieurs dimensions comme l’épuisement émotionnel, la dépersonnalisation ou l’absence d’accomplissement. C’est un risque que l’employeur doit prévenir, malheureusement, parfois le risque se réalise dans certaines équipes.

Aussi il est important d’expliquer au médecin traitant qu’ils doivent mentionner le caractère professionnel de l’arrêt de travail. A noter, que pour les troubles psychiques, le médecin spécialiste est le psychiatre, trop souvent oublié lors de ce type d’arrêt (« parce que le psychiatre, c’est pour les cas grave »), alors que si un psychiatre confirme l’arrêt pour cause professionnelle il est très peu probable que la Sécurité sociale revienne sur le diagnostic !

Alors pourquoi faut-il un arrêt pour maladie professionnel si la cause de l’arrêt est l’activité professionnelle habituelle ?

D’abord parce que c’est prévu dans le Code de la sécurité sociale : « Les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle » - article L. 461-1.

En cas de maladie professionnelle, la prise en charge des soins et traitements par la Sécurité sociale est de 100%.

Ensuite, seuls les arrêts de travail pour accident de travail ou maladie professionnel sont remontés aux élus du CSE. Ce qui peut leur permettre de faire une enquête afin d’analyser et prévenir les situations de souffrances au travail.

Enfin, en cas maladie professionnelle, la responsabilité de l’employeur peut être engagée, ce qui va inciter l’employeur à chercher à résoudre et prévenir les situations de souffrances. Alors qu’en cas de « simple » arrêt maladie, l’employeur va arguer, à juste titre, du secret médical pour ne pas s’intéresser à la situation… Qui pourra perdurer des mois et les situations empirer…

Autre point, si vous êtes dans une situation de souffrance au travail n’attendez pas d’être à bout.

Vous pouvez contacter un-e de vos élu-e-s CGT au CSE et la médecine du travail de votre site (coordonnées sur le panneau d’affichage de la direction), pour faire un point sur la situation et envisager des solutions.

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