Nous avons récemment signé un nouvel accord sur le surtemps de trajet. Bien que cet accord ne soit pas parfait, il représente une nette amélioration par rapport à la note de service de la direction de 2013, dont nous demandions la révision depuis longtemps.
Le Code du travail (Article L3121-4) impose une contrepartie lorsque le temps de déplacement professionnel vers un lieu de travail exceptionnel dépasse le temps de trajet domicile-travail habituel (Rem. : avant 2005, c’était du temps de travail effectif, merci à Chirac-Fillon-De Villepin…). Cet accord vise à répondre à cette exigence, bien que des lacunes subsistent.
La compensation passe à 10€ de l'heure au lieu de 5€ /6€ pour B&D. Bien que ce soit loin de nos revendications initiales d'un montant équivalent au taux horaire du salarié ou d’une heure récupérée. Cela représente tout de même le double de ce qui était précédemment prévu depuis 2011 ! A noter, que la direction a fait un chantage à la signature en prévoyant un montant à 8€ si les syndicats ne validaient pas l’accord…
Une disposition existante chez B&D a été adoptée : une compensation pour les départs et retours effectués le week-end, incluant également les jours fériés.
Le seuil de déclenchement de la compensation est toujours fixé à 1h30 aller-retour, ce qui est le point noir de cet accord. Nous revendiquions une compensation dès la première minute au-delà du temps de trajet habituel.
Côté gagnants et perdants, environ 300 salariés, hors salariés ex-B&D, sont clairement gagnants avec cet accord.
Environ 2/3 des ex-salariés de B&D ont du surtemps de trajet, les perdants le seront en raison du seuil de déclenchement de 1h30…
Bien que cet accord ne soit pas à la hauteur de nos attentes initiales, il marque une avancée significative par rapport à la situation antérieure. Nous continuerons à lutter pour des conditions de travail plus justes et équitables. Pour les salariés ex-B&D, nous sommes désolés de ne pas avoir pu obtenir de meilleures conditions, mais nous avons limité les dégâts dans la mesure de nos moyens.
Les syndicats ne peuvent pas remplacer la pression qu’exerceraient les salariés sur la direction
Pour améliorer nos conditions de travail, mobilisons-nous !
Nous restons à votre disposition pour toute question ou besoin de clarification sur cet accord.