Un gel des déplacements a été mis en place dès le mois de mai ? Ça vous dé-freeze ? Nous aussi.
Généralement activé en fin d’année, il vise à limiter la dérive des dépenses quand l’atteinte des objectifs apparait incertaine. L’activer dès le mois de mai est le signe d’une inquiétude profonde sur la dérive structurelle de la situation financière, ce n’est plus dans une mesure conjoncturelle
Ces restrictions contraignent le quotidien des salariés qui doivent annuler des formations ou ne peuvent plus se réunir. Or, renforcer les collectifs de travail est pourtant l’argument de la direction pour limiter le télétravail.
Mesure à géométrie variable : en fonction de la ligne managériale, les déplacements peuvent être autorisés ou pas : le fait du prince !
Nous avons interrogé la direction sur ses motivations. S’appuyant sur les tensions sur le marché, la direction s’est bornée à répondre que le travel freeze s’appliquera jusqu’à la fin de l’année. Pire, lors de la présentation des résultats du 1er semestre, la direction a indiqué ne pas avoir analysé l’impact de cette mesure, qui, financièrement, sera « dans l’épaisseur du trait », donc insignifiante !
Alors pourquoi dégrader les conditions de travail des salariés ?
Ce pansement sur une jambe de bois ne suffira pas à cacher une situation financière catastrophique d’OBS SA. D’ailleurs, au cours des différents calls de rentrée, la direction s’emploie à préparer le terrain. Interrogée sur le niveau de l’EBITDAal et l’impact sur l’intéressement, la direction reconnait que « l’EBITDAal est un indicateur mystérieux qu’elle fait le choix de ne pas présenter » aux salariés !
Quand on vous dit que le déclenchement de l’intéressement dépend d’écritures comptables …