Après les centres d’appel, l’IT en danger !

 

L’information n’est pas encore officielle, mais d’après nos sources Orange Applications for Business aurait décidé de sous-traiter une partie de ses activités de production IT (Information Technology) à l’étranger. Il semble que les premiers pays ciblés soient le Maroc et la Russie. Ce que la direction appelle de la sous-traitance nearshore et offshore.

 

Des dizaines d’emplois concernés

Suivant la stratégie bien connue des « petits pas », la direction aurait fixé un objectif de plusieurs dizaines de postes à temps plein à externaliser sous 6 mois. A terme, une fois le mode opératoire validé, tous nos emplois de production seraient menacés !

Nul n’est à l’abri de voir son travail transféré dans ces pays où la main d’œuvre est maintenue moins chère et les conditions de travail dégradées !

Cette stratégie mercantile de réduire à tout prix les coûts n’est certes pas nouvelle. Elle est la cause de la désindustrialisation de la France ! Maintenant, c’est au tour de l’IT d’Orange. Les filiales services d’Orange NRS serviraient alors de tremplin à une politique programmée de destruction de nos emplois.

 

 

Risques pour nos emplois et pour nos clients

Pourtant, nous connaissons bien les conséquences dramatiques de ces productions à bas coûts dans l’IT : difficulté de piloter le projet à distance, nécessité de reprise du code développé, problèmes de qualité et de tenue des délais d’exécution, propriété intellectuelle, etc. Avec au final, une insatisfaction probable de nos clients qui risquent alors de se tourner vers d’autres fournisseurs.

 

Des aides publiques pour être socialement responsable ?

Rappelons qu’Orange est en bonne santé financière, dans un secteur porteur et qu’il verse chaque année des milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires.

Alors, est-il socialement responsable de détruire les emplois nationaux alors que le chômage explose en France ?

Trouvez-vous cohérent que d’un côté Orange et ses filiales touchent des dizaines de millions d’euros d’aides publiques et de déductions fiscales, et que de l’autre, sous prétexte de « toujours plus » de profit, des bassins d’emplois régionaux risque d’être détruits ?

Aujourd’hui il s’agit d’expatrier quelques dizaines d’emplois, mais demain, combien de postes seront concernés ? Quelles agences OAB devront réduire la voilure ou fermer par manque d’activités ?

La CGT-NRS a d’ores et déjà demandé à ce que ce sujet soit évoqué lors du prochain Comité d’Entreprise prévu le 18 novembre prochain.

 

Les salariés d’OAB et de NRS en ont ras le bol de ces politiques du moins disant social !

 

Nous devons agir et dénoncer ces pratiques qui placent l’humain loin derrière la finance.

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