Depuis plusieurs mois, un mouvement clair se dessine : la baisse progressive des effectifs. Et cette baisse ne vient pas seule. Elle s’inscrit dans une suite cohérente de décisions qui dégradent nos conditions de travail.
Tout a commencé avec le Flex Office, qui a réduit les surfaces de travail, ensuite, la direction a opéré un retour en arrière sur le télétravail, mais pas pour tout le monde. Il faut le dire clairement : tout le monde n’a pas 3 jours de TT.
Et la conséquence est visible : la généralisation du TT sur une partie du périmètre a fait chuter le taux d’occupation des sites. Une baisse artificielle, mais qui permet aujourd’hui de justifier les projets immobiliers aberrants de la DGSI : suppressions d’espaces, fermetures de sites, disparition des SG OBS.
La direction nous vend cela comme une optimisation, mais c’est simplement un prétexte construit de toutes pièces.
Ironie de l’histoire : il y a quelques années, les représentants du personnel alertaient sur les risques du télétravail généralisé… et aujourd’hui, la direction utilise justement cette baisse d’occupation — qu’elle a elle-même créée — pour accélérer la réduction des espaces.
La direction nage en pleine schizophrénie organisationnelle.
Et ce n’est pas tout. Depuis quelques mois, on observe une hausse nette des ruptures conventionnelles et des licenciements. Quand les départs “volontaires” ou forcés se multiplient, c’est rarement un hasard. Cela confirme une stratégie : réduire la masse salariale sans l’assumer publiquement.
Toutes ces mesures forment une politique d’ensemble : faire tourner l’entreprise avec moins de salariés, moins d’espace, moins de droits… et davantage de pression sur celles et ceux qui restent.
Le résultat : équipes qui se vident, charges qui explosent, stress constant, sentiment d’insécurité.
Cette trajectoire n’est pas une fatalité. Ce sont des choix politiques.
Et face à ces choix, nous devons organiser la riposte.
Nous demandons :
- Une politique télétravail stable, équitable et négociée ;
- Des espaces de travail adaptés et suffisants ;
- Une mutuelle réellement protectrice ;
- De la transparence sur les départs, restructurations et licenciements ;
- Une négociation immédiate sur les conditions de travail et les risques psychosociaux.
Si nous ne réagissons pas maintenant, la réduction des effectifs et des espaces continuera, et nos conditions de travail se dégraderont encore plus.
C’est le moment de se mobiliser. C’est le moment de faire bloc.
Face à la baisse des effectifs, organisons la riposte.