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Négo temps de travail : basculement forcé des cadres autonomes en cadres intégrés

Au cours du dernier CCE qui s’est tenu le 31 mars (jour de grève), la direction de NRS nous a présenté le nouvel accord sur le temps de travail. Entre autres mesures, cet accord prévoit de basculer un grand nombre de cadres autonomes (forfait-jours) en cadres intégrés (37h/sem), sans leur demander leur avis. Plus de 400 personnes seraient potentiellement concernées.

Si nous pensons qu’un salarié sans réelle autonomie (pas de gestion « libre » de son temps, ni d’encadrement) doit être cadre intégré, ceci afin d’éviter les dérives de temps de travail et se faire payer des heures sup’… par contre, il s’avère que pour certains cadres autonomes, cette mesure forcée, sans contrepartie, est vécue comme une rétrogradation et un préjudice tandis qu’elle les assujettit aux horaires collectifs contre leur volonté.

De plus, rien ne garantit que demain les heures sup’ seront effectivement payées, car l’accord sur le temps de travail NRS semble remettre en cause leur paiement ! En effet, il omet volontairement de préciser que les heures sup’ seront comptabilisées et payées de façon mensuelle, alors que c’est l’usage aujourd’hui. Ce qui laisse supposer que demain il pourra être procédé à un lissage annuel des heures sup’ (voire sur 3 ans comme le recommande le projet El Khomri). Ce qui reviendrait à ne plus payer aucune heure sup’ ! A ce jour, la direction se défend d’une telle idée… A bon entendeur…

Pour la direction, c’est « tout bénéf » car il ne sera plus nécessaire de respecter les minima salariaux de certains cadres autonomes (120% des minima conventionnels).

Sur le droit à la déconnexion, la direction a anticipé sur le projet de loi en proposant une charte (décision unilatérale), transformant le droit du salarié en devoir de déconnexion. Ce qui revient à transférer la responsabilité de l’employeur vers le salarié…

La CGT NRS ne signera pas cet accord, car moins disant pour les salariés et sans aucune plus-value.

Malheureusement, si la CFE-CGC et la CFDT le signent, ce qui serait le cas aux dernières nouvelles, ces mesures s’appliqueront à tous !

Pour éviter les contestations et mieux faire passer la pilule, la direction compte faire une grande opération de com’, avec diffusion de « motion designs » (néologisme de clip vidéo).

Serez-vous dupe ?

 

Intégration des salariés ex-EGT d’Orange dans OCWs : on est loin du compte !

Dans le cadre du transfert des salariés ex-EGT issus de la maison mère Orange dans OCWs, la direction de NRS nous a présenté une version de l’accord d’adaptation sensé harmoniser les conventions et usages entre les deux entités. Malheureusement, pour les ex-EGT, on est loin du compte ! Mais la direction refuse de négocier cet accord.

Voici pourtant les revendications transmises par la CGT-NRS, qui permettraient aux ex-EGT de ne pas (trop) y perdre, revendications que la direction refuse en bloc à ce jour :

  • Application de la compensation des jours de RTT "cadre intégré" soit 6.5J pour l'ensemble des cadres autonomes qui seraient amenés à passer sous le statut "cadre intégré" dans l’année qui suit la signature de l’accord.
  • Calcul de la compensation des RTT, jours de ponts et CP via la méthode de calcul de l'indemnité de congés payés (qui intègre la part variable).
  • Conservation des ASA EGT (autorisations spécifiques d’absence), à défaut d'une application globale des ASA du groupe Orange.
  • Ajout des positions de la CCNT (1, 1 bis, 2, 3) et adéquation de l’expérience avec les minima SYNTEC (ex : > 2ans = minima 105).
  • Intégration de la part variable théorique dans le fixe pour les non-cadres par l’addition simple des 2 valeurs (pas de division par 1.10).
  • Conservation de l'usage du 30ème : sécurisation de la part variable (PV) en cas de maladie dès le 1er jour.
  • Conservation de l'usage de l'indemnité kilométrique notamment pour le remboursement du trajet domicile-travail.
  • Revalorisation de 1000€ bruts des salaires fixes annuels des salariés ex-EGT pour compenser l'ensemble des pertes, tels que la forte diminution du budget ASC du CE (1.98% à 1.04%) soit une baisse d’environ 550€ par salarié, l’ensemble des accords groupes "mieux disant" qui ne seraient plus applicables (IRP, PERCO, abondements, mutuelle/prévoyance, jour de solidarité, mobilité...), l’ensemble des accords et DUE EGT qui ne seront plus applicables en l'état (part variable, primes, ASA, égalité professionnelle, droit syndical, fractionnement, temps partiel, promotions, NAO collectives/garantie à date anniversaire pour tous les salariés présents au 1er janvier de l'année...) et puis et surtout pour l'ensemble des régressions imputable au passage de convention collective Télécom à celle des Bureaux d’études :
  • La baisse des minima salariaux de 25% en moyenne.

Exemple : pour les salariés les plus représentés dans l’effectif EGT (IC expérimenté, CdP, IT, ingénieur solution, compta, RH, marketing) soit 28 personnes qui seront amenées à passer en position 2.2 (coef 130), le minima CCNT (max classe E) est à 40 373€, tandis que le minima Syntec (max 2.2/coef 130) est à 30 904€ soit une baisse de presque 10 000€.

  • La baisse des minima d’indemnité de départ (retraite ou licenciement,…) de 45%.

Exemple : pour les salariés partant en retraite et ayant 25 ans ou plus d’ancienneté, CCNT prévoit une indemnité supérieure à 40 000€, tandis que la Syntec prévoit une indemnité d’environ 25 000€ soit 15 000€ de perte.

  • L’augmentation d’1 mois de la période d’essai…

Partant du principe que « pour être sûr d’avoir ce qu’on demande, autant ne rien demander », les autres syndicats s’apprêtent déjà à signer l’accord sans demander aucune amélioration. C’est bien dommage pour les ex-EGT…

 

Elections professionnelles à OCD : merci à nos électeurs !

A l’occasion des élections professionnelles d’OCD qui se sont tenues semaine 13, la CGT NRS, arrivée en 2ème position, avec plus de 25% de représentativité, voit la quasi-totalité de ses candidat·e·s élus !

Nous obtenons 4 sièges au comité d’entreprise et 4 sièges de délégués du personnel, titulaires et suppléants confondus. Trois hommes, deux femmes.

Nos élu·e·s auront à cœur de faire vivre les ASC, de faire respecter les droits des salarié·e·s  et d’en gagner de nouveaux.

Reste à mettre en place les instances au plus vite !

 

Elu·e·s CGT à OCD

Sylvain PERCHERON

élu CE et DP

Isabelle DUSSAUME

élue CE

Zohra LATIRI

élue CE et DP

Benjamin PERDRIJAU

élu CE et DP

Patrick CHUMBINHO

élu DP