L'autre ZZZ - ORP 2021 Suite et fin...
Offre d’achat d’actions Orange : sans surprise, une réduction des montants !
Le 18 novembre dernier, la direction du Groupe Orange a communiqué la version définitive de la souscription à l’offre « Together 2021 ». En raison du succès de l’offre auprès des salariés, celle-ci nous explique sans surprise qu’elle a dû procéder à une réduction du montant des demandes.
Voici un comparatif entre l’offre initialement présentée et sa version définitive … bien moins intéressante pour les salariés :
Offre initiale |
Montant souscrit |
Montant abondement net |
Montant total à investir |
Formule garantie |
1 400,00 € |
1 264,20 € |
2 664,20 € |
Formule classique |
2 600,00 € |
704,34 € |
3 304,34 € |
Total |
4 000,00 € |
1 968,54 € |
5 968,54 € |
Suite écrêtage |
Montant souscrit |
Montant abondement net |
Montant total à investir |
Formule garantie |
595,80 € |
538,01 € |
1 133,81 € |
Formule classique |
719,21 € |
649,45 € |
1 368,66 € |
Total |
1 315,01 € |
1 187,46 € |
2 502,47 € |
Proposition |
Souscription |
Abondement |
Total |
Actions* |
Initiale |
4 000,00 € |
1 968,54 € |
5 968,54 € |
898 |
Définitive |
1 315,00 € |
1 187,46 € |
2 502,47 € |
376 |
Différence |
-2 685,00 € |
-781,08 € |
-3 466,07 € |
-521 |
Différence % |
-67% |
-40% |
-58% |
* valeur de l’action fixée à 6,65€
Ainsi, comme nous vous avions alerté, le plafond d’abondement défini depuis le début par la Direction n’est pas celui qui vous a été annoncé.
Les informations officieuses dont nous disposions avant la clôture de la souscription étaient donc fondées, nous laissant craindre cet écrêtage. Sans catastrophisme, nous constatons que l’opération « Together 2021 » n’est plus aussi intéressante que promis.
Les 1 400€ souscrits par les salariés au titre de la formule garantie ont été ramenés à moins de 600€ (voir les deux premiers tableaux ci-dessus).
Les montants souscrits au titre de la formule classique étant également plafonnés, les salariés ayant souscrits initialement 4 000€ verront leur souscription ramenée à 1 315€ et leur abondement réduit à 1 187€ au lieu des près de 2 000€ espérés !
Cette réduction des demandes était prévisible et la Direction pouvait vous avertir au préalable, au lieu d’attendre la fin du délai de rétractation/modification de votre souscription.
Cela dit, pour une demande d’actions plus réduite, égale ou inférieure à 1 400€, la souscription reste égale ou assez proche de la demande initiale.
Notre communication aux salariés et le risque de le tollé général ont-ils conduit la Direction à limiter l’abaissement du plafond de l’abondement ? Nous sommes en droit de le penser. Si tel est le cas, nous pouvons nous féliciter d’avoir limité l’écrêtage pour vous permettre de percevoir plus d’abondement.
Les salariés d’Orange, laissés pour compte de la « répartition de la valeur » ?
La CGT avait dénoncé la faiblesse du budget attribué à l’opération « Together 2021 », qui rendrait un écrêtage inévitable. Ci-dessous un tableau montrant la répartition de la manne fiscale de 2,2 milliards d’euros restituée par l’administration fiscale :
Budget |
Millions € |
% |
Rescrit fiscal |
2 200 |
|
ORP salariés |
180 |
8% |
Dividende exceptionnel |
500 |
23% |
Rachat participations minoritaires (Orange Belgium) |
500 |
23% |
Accompagnement transformation (financement TPS) |
500 |
23% |
CAPEX (réseaux : Fibre, 5G) |
500 |
23% |
En revanche, le groupe Orange sait reconnaitre l’investissement de ses dirigeants
Le 8 novembre dernier, le Conseil d’Administration d’OBS SA a validé la proposition du groupe Orange d’attribution gratuite d’actions Orange pour les cadres « Executives » et « Leaders » (LTIP 2021-2023). Dotée de critères sur l’évolution du rendement de l’action, de la trésorerie, et dans une moindre mesure sur la réduction des émissions de CO2 et la féminisation du management du groupe, aucun objectif chiffré n’a pour autant été fixé.
Ainsi, les bénéficiaires désignés recevront gratuitement :
- « Executives » : 2 000 actions Orange (équivalent 19 320€ pour une action à 9,66€)
- « Leaders » : 1 000 actions Orange (équivalent 9 660€ pour une action à 9,66€)
La prise en charge du coût de ces actions sera portée par la société OBS SA donc financé par l’ensemble des salariés et cela impactera l’EBITDAal des filiales de l’UES OBS.
L’EBITDAal est ce fumeux fameux indicateur de profitabilité, pour notre direction, qui conditionne notre intéressement.
D’un côté, abondement plafonné à 178 actions pour le salarié qui a souscrit, et de l’autre, l’octroi sans contrepartie de 1 000 ou 2 000 actions pour ceux « qui le valent bien » … deux poids, deux mesures …
COVID : Demande d’anticipation sur les ASA
Face à la remontée des cas de COVID dans notre pays et des fermetures de classe qui en découlent, certains collègues se trouvent à nouveau en difficulté pour exercer leurs missions professionnelles tout en se trouvant obligé de garder leurs enfants.
Dans ce contexte, nous avons demandé à la direction d’anticiper sur d’éventuelles mesures gouvernementales qui pourraient survenir dans les prochains jours, en rétablissant les dispositions proposées durant la crise sanitaire concernant l’octroi de journées d’accompagnement de type ASA.
Si vous rencontrez des difficultés, n’hésitez pas à nous le signaler.
Conditions de travail, santé au travail
Selon les lieux, les services, les équipes, des collègues peuvent rencontrer des conditions de travail dégradées qui impactent leur santé physique et/ou mentale.
Les causes peuvent être très variées et multifactorielles (poste de travail ou lieu de travail inadapté, tensions sur projet, relations tendues en interne ou en externe, écarts entre travail prescrit et travail réel, etc.).
Si vous faites face à des difficultés, n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir des renseignements, des conseils et du soutien. Ne restez pas isolés et n’attendez pas que « les choses se tassent », pour paraphraser Einstein : « il ne faut pas attendre de ceux qui créent les problèmes qu’ils les résolvent ».
Certains craignent de contacter les « syndicats », l’expérience montre que, dans les situations les plus dures, rien ne changera sans notre intervention.
Actu des négociations
CET (Compte Epargne Temps)
Sur demande d’une organisation syndicale, la direction a ouvert des négociations pour rassembler dans un seul texte toutes les règles régissant le fonctionnement du CET.
Cela permettra de rendre le texte de l’accord plus accessible et lisible.
Depuis l’ouverture des négociations, nous sommes toujours dans l’attente d’un bilan du CET.
Nous en avons profité pour interroger ces règles, au regard de nos besoins pour gérer ce compte, qui ont évolué depuis 2004. De ces réflexions ont émergé 3 principales revendications :
- Mise en place d’un relevé de compte
Il est actuellement impossible de comprendre le contenu et la valeur du compteur CET présenté au bas de notre feuille de paie.
Comment être sûr que vos jours ont bien été abondés et que les intérêts ont bien été versés ?
Nous avons donc demandé à la direction la mise en place d’un relevé de compte, édité au moins une fois par an.
Il doit présenter l’exhaustivité des opérations sur la période considérée et, pour chaque opération, il doit détailler la date, le libellé expliquant la nature de l’opération, un double compteur en jours et en Euros, à chaque fois que cela est possible
- Abondement en fonction du nombre de jours déposés
Nous nous sommes questionnés sur la justification de l’abondement en fonction de l’ancienneté. A priori un moyen de retenir les salariés plus longtemps dans l’entreprise.
Est-ce efficace ? Est-ce juste ?
Nous pensons plus logique de définir l’abondement en fonction du volume de jours déposés dans le CET. N’oublions pas qu’ils correspondent à des jours travaillés en plus du temps de travail légal, qui devraient normalement être majoré comme des heures supplémentaires.
Nous avons proposé que l’abondement soit calculé en fonction du nombre de jours déposés et non plus en fonction de l’ancienneté avec répartition comme suit :
- 1-5j -> +20%
- 5-10j -> +25%
- > 10j -> +30%
- Revalorisation du taux d’intérêt d’épargne
L’accord de 2004, qui a instauré le CET dans notre entreprise, prévoyait un taux d’intérêt révisable tous les 3 ans à la demande de l’une des Parties. Etonnamment, cette mention a disparu dans la note de 2017.
Nous avons donc proposé de rétablir cette mesure de révision, avec les aménagements suivants :
- Puisqu’elle n’a jamais été mise en œuvre depuis 2004, nous demandons une revalorisation de ce taux d’intérêt de 2,25% à 3%
- Pour éviter de manquer chaque échéance triennale de revalorisation, nous proposons d’indexer ce taux au maximum de l’inflation ou du taux d’intérêt légal en vigueur
Face à l’ensemble de ces revendications, la direction a répondu, pour le moment, que ce n’était pas l’objet des négociations en cours que de … négocier, mais qu’il s’agissait seulement de réécrire l’accord.
Belle démonstration de dialogue social !
GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences)
Après la mise en place d’une méthodologie de négociation avant les vacances d’été, nous avons entamé depuis septembre les négociations a proprement parlé, d’abord sur la thématique du recrutement, puis sur celle du développement des compétences.
Recrutement
Sur cette thématique, nous avons principalement insisté sur les demandes suivantes :
- Anticiper les départs et recruter en amont afin d’organiser des biseaux permettant le passage de témoin
- Développer le recrutement des diplômés BAC+2 (DUT , BTS, …) et les faire grandir dans l’entreprise,
- Ne pas systématiser le renouvellement des périodes d’essai et instaurer un entretien préalable au renouvellement pour expliquer les pistes d’amélioration attendues durant la deuxième période d’essai
Développement des compétences
Au cours de la première séance sur cette thématique le 6/10, nos premières demandes ont porté sur :
- Une présentation régulière de la cartographie des métiers et parcours possibles au sein de l’entreprise,
- Une reconnaissance et une valorisation des compétences de formateur interne
- Une clarification de la lettre de mission, dans les contextes et prérequis de sa mise en œuvre, les conditions de son exécution, les conséquences en matière de reconnaissance des connaissances, compétences, expérience et dans la poursuite du parcours professionnel
La prochaine réunion sur cette thématique aura lieu le 22 octobre.
=> Faites-nous part de vos attentes pour alimenter nos revendications.
Le 5 octobre 2021 ✊ En action pour de nouvelles garanties collectives
Le 5 octobre 2021 ✊
En action pour de nouvelles garanties collectives
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, FIDL, UNL, CNL appellent à une journée nationale de lutte le 5 octobre 2021.
En tête des revendications, la hausse des salaires, l’arrêt de la précarisation de l’emploi, la fin des fermetures de services publics, la conditionnalité des aides publiques selon des normes sociales et environnementales et l’abandon des réformes des retraites et de l’assurance chômage.
L'intersyndicale s’oppose à ce que la situation sanitaire soit utilisée par le gouvernement et le patronat pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salariés et des jeunes.
La CGT OBS appelle les salariés à la mobilisation sur leur lieu de travail, à se mettre en grève et à rejoindre les actions menées sur tout le territoire sur les mêmes revendications nationales en ajoutant celles qui nous sont propres :
• une gestion des équipes évitant la souffrance au travail, mettant en valeur chacune et chacun, valorisant et reconnaissant leur travail ;
• de meilleurs salaires et des augmentations générales afin de récompenser le travail de qualité des équipes et pas seulement l’actionnaire unique ;
• des outils, des locaux et du matériel de qualité pour exercer sereinement nos métiers.
FAQ - Grève comment faire ?
Referendum accord intéressement 2021-2022-2023 Le « oui » l’emporte … la triche aussi !
Le « oui » l’a emporté de justesse avec 53,72% contre 46,28% pour le « non », soit un écart de 169 voix sur 5 369 électeurs inscrits, avec un taux de participation de 42,26%.
Merci aux 1 050 salariés ayant voté « non », il s’en est fallu de peu pour que le « non » s’impose.
Nous déplorons ce résultat qui privera les salariés d’intéressement pendant 3 ans comme expliqué dans nos communications précédentes.
Un certain nombre de salariés ayant voté « oui » l’ont fait sous l’influence de représentants de la CFE-CGC et par certains membres du management en pleine période de scrutin, période dite de trêve électorale !
De nombreux salariés nous ont remonté avoir été contactés par téléphone ou par Skype par des représentants de la CFE-CGC pour les inciter à voter « oui ».
Parmi ces salariés, des manageurs, à qui la CFE-CGC a demandé d’inciter leur équipe à voter « oui ».
La Direction a elle aussi pris part à la manœuvre, à travers le mail d’un membre du Comité de Direction invitant ses lignes managériales à relayer auprès des salariés l’importance du vote pour l’application de l’accord d’intéressement.
Ces agissements sont illégaux car ils contreviennent au protocole mis en place pour la consultation des salariés qui interdit de faire campagne pendant le scrutin ; protocole signé par la direction et la CFE-CGC !
Ces agissements entachent d’irrégularité le scrutin rendant le referendum nul et non avenu et l’accord d’intéressement non-applicable.
L’ensemble des faits remontés ont été consignés dans le PV des élections.
Nous sommes en train d’étudier les voies de recours pour faire cesser cette escroquerie, nous vous tiendrons informés.
Si vous aussi, vous avez été témoins d’incitations à voter « oui » durant le scrutin, de mardi 7 septembre 9h00 à jeudi 9 septembre 14h00, contactez-nous.
Referendum Intéressement 2021-2022-2023
Pourquoi il faut voter NON
Rien à gagner avec cet accord
Déclenchement à 60% de l’objectif d’EBITDAal* => garantie d’absence d’intéressement !
Sur les trois dernières années, ce mécanisme n’aurait pas permis le versement d’un intéressement
Pour 2021, pour OBS SA, sur la base des chiffres fournis par la direction, l’EBITDAal était à -2,3 M€ au T1 et à -3,1 M€ au S1, alors que l’objectif est 9 M€ !
Sur l’ensemble de l’UES, l’objectif est de 27,8M€ alors qu’au T1 l’EBITDAal était négatif, à -0,4 M€…
Nous sommes donc convaincus qu’il n’y aura pas d’intéressement en 2021 !
Un pouvoir d’achat virtuel de 2 500 €
- Certains vous parlent de 2 500 € d’intéressement.
C’est du « vent » car ils sont basés sur un dépassement de l’objectif d’EBITDAal, ce qui ne s’est jamais produit !
- Ces 2 500 € s’appuient également sur l’hypothèse d’un abondement, donc d’un placement bloqué pour 5 ans, qui ne concerne que les salariés qui n’ont pas besoin de cet argent…
Tout à perdre avec le « OUI »
C’est accepter un « déclencheur » … fait pour ne pas déclencher
- Si cet accord avait été mis en œuvre par le passé, il n’y aurait jamais eu d’intéressement.
Le régime de faveur fiscal ne serait pas appliqué
Si un intéressement est versé, il sera soumis aux cotisations sociales et imposé plein pot :
- les exonérations de cotisations sociales et patronales ne sont accordées qu’en cas d’accord d’intéressement validé au plus tard le 30 juin, ce qui n’est pas le cas pour cette année ;
- la direction a saisi l’administration fiscale sur le sujet pour confirmer ce point.
Impossibilité de négocier un meilleur accord pour les trois prochaines années
- l’accord minoritaire, actuellement non applicable, verrouillerait jusqu’en 2023 le système de déclenchement et de calcul de l’intéressement pour les trois années à venir ;
- la direction est pourtant prête à ouvrir de nouvelles négociations au S1 2022.
* : EBITDaal : earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization after lease (à vos souhaits !)
Indicateur financier de rentabilité court-terme, non-normalisé, qui n’a d’intérêt que pour les actionnaires propriétaires de la société.
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