L'autre ZZZ - mai 2022
NAO OBS SA
La négociation s’est soldée par un PV de désaccord signant l’échec des négociations. Malgré le chantage à la signature, 2 organisations syndicales sur 3, dont la CGT OBS, n’ont pas souhaité signer un accord au rabais. La direction devra donc assumer seule sa politique salariale. En effet, l’enveloppe proposée était encore une fois trop faible au regard des efforts fournis par les salariés et au regard de la flambée du coût de la vie qui a commencé en 2021 et nous ne pouvons pas cautionner une politique salariale tellement injuste. Pourtant de l’argent il y en a, il y en a même beaucoup. Déjà il y a « l’argent magique » trouvée pour financer l’intéressement 2021 alors que jusqu’au T4 2021 les résultats financiers ne laissaient aucun doute sur un non-déclenchement. De mauvaises langues diront qu’il fallait justifier le ramdam autour du référendum ayant permis cet intéressement. Mais surtout, il y a la montagne de cash remontée chaque année à Orange sous forme de redevances de marque et de gestion (brand fees et management fees). Ces sommes remontées à l’actionnaire sont très discutables et pénalisent les comptes de l’entreprise et par conséquent les salariés. |
A noter que la direction décide tous les 2 ou 3 ans d'augmenter le taux de prélèvement du CA social qui définit le montant des fees, sans jamais donner de justification ni à ces augmentations ni sur les prestations censées être financées par cette dîme.
Et quand l'incertitude lié au COVID est venue en 2020, la direction n'a pas hésité à taillé dans la rétroactivité des augmentations (perte sèche de plus de 6 mois pour chaque salarié augmenté) et non pas dans les fees. Seule la CGT OBS s'est battue et se bat toujours pour réclamer cette rétroactivité. D'ailleurs nous sommes dans l’attente du jugement.
Le graphique 1 montre les montant en millions d’euros et l’évolution des redevances, de l’enveloppe d’augmentations individuelles (AI) et du montant global d’intéressement entre 2018 et 2022.
Le montant des redevances représente de 4 à 6 fois l’enveloppe des AI, et de 2 à 3 fois le montant AI + intéressement !
Graphique 1 – Redevances, enveloppe des augmentations individuelles et montant global d’intéressement par année, en million d’euros.
Le montant des redevances ne cesse de croître car c’est un pourcentage du chiffre d’affaires. Pour Orange, des redevances par rapport au CA, pour les salariés un intéressement par rapport au très fumeux EBITDAal…
Le graphique 2 présente les redevances, enveloppe des AI et montant global de l’intéressement en pourcentage de la Valeur Ajoutée (VA), qui est en quelque sorte la richesse que les salariés ont produite.
En moyenne, les redevances représentent environ 3,7% de la VA, l’enveloppe des AI 0,7% et quand on ajoute le montant global de l’intéressement cela représente 1,5%, soit moins de deux fois les redevances.
C’est clair, au niveau de l’entreprise, le partage de la richesse produite se fait au détriment des salarié·e·s.
Graphique 2 – Redevances, enveloppe des augmentations individuelles et montant global d’intéressement par année, en pourcentage de Valeur Ajoutée.
Ce qui est remarquable également c’est que le montant global de l’intéressement est à peu près équivalent à l’enveloppe des AI. Or, lors des « négociation » sur le partage de la valeur ajoutée, communément appelée NAO, la direction refuse constamment d’augmenter l’enveloppe des augmentations au prétexte de difficultés financières. Pourtant dans la foulée, l’intéressement est déclenché !
Il est manifeste que la direction préfère reverser de l’intéressement que du salaire. Ceci, encore une fois, au désavantage des salariés. Car le salaire est acquis, pas l’intéressement.
Ce choix de la direction, et du patronat en général, vise à payer moins de cotisations sociales, ce qu’ils appellent des « charges ». Mais les cotisations sociales servent à financer le « salaire socialisé » : sécurité sociale, retraite, allocations chômage et familiale. Donc moins de cotisations sociales, c’est moins de salaire !
En recevant de l’intéressement à la place du salaire, les salarié·e·s sont deux fois perdants.
C’est pour cela que la CGT OBS revendique des enveloppe NAO conséquente, car de l’argent il y en a !
Les élections professionnelles de fin d’année vous permettront de vous exprimer sur ces dissonances salariales !
Les élus CGT OBS ne baisseront jamais les bras pour défendre vos droits !
Nous aurons besoin de vous pour faire entendre vos voix !
L'autre ZZZ - Télétravail : Pas d’argent pour une revalorisation
Breaking News : Arrivés à la dixième séance de négociation, Orange met cartes sur table.
L’entreprise a mis tout le budget disponible pour les salariés dans les NAO et n’a plus d’argent pour la revalorisation de l’indemnité de télétravail !
La direction nous a informé en séance du 26 avril qu’elle n’a pas reçu mandat pour revaloriser la « prime » télétravail définie en 2017, faisant fi des contraintes réelles du télétravail, du report de charges qu’il représente pour les salariés, des enseignements d’un télétravail massif durant 2 ans, et des conditions parfois difficiles dans lesquelles certains salariés l’ont exercé !
La CGT considère d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’une prime, mais d’une indemnisation des frais engendrés par le télétravail. Ce sont des frais professionnels dont la loi impose le remboursement. L’attitude de la direction est donc à nos yeux un pied-de-nez à l’encontre des salariés télétravailleurs, d’autant que la NAO est un accord annuel alors que le télétravail est à durée indéterminée ! L’inscription de ce montant ridicule, dans le texte d’accord télétravail, laisserait le loisir à la direction de ne jamais revenir sur cette somme. |
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Rappelons également que les NAO sont un échec complet pour l’entreprise :
- Pas de prise en compte des impacts réels de l’inflation
- Rejet des demandes de mesures collectives demandées par toutes les Organisations Syndicales
- Revendications de revalorisation des indemnités de télétravail renvoyées à la négociation Télétravail
N’oublions pas non plus que la direction vient d'annoncer à tous les salariés qu'ils ne bénéficient plus des 30% du kiosque, qui seront désormais transmis à l'administration fiscale pour l'assiette de calcul de l'impôt sur le revenu. La connexion réseau en situation de télétravail est donc maintenant pleinement à la charge des salariés.
A côté de ça, le « Flex Office » est en cours de généralisation sur nos sites, permettant d’envisager des économies substantielles pour l’entreprise en transférant une partie des charges de m², d’énergies et fluides vers le télétravail.
Enfin, dans un contexte tendu sur le marché de l’emploi des ESN, les recrutements vont devenir de plus en plus difficiles quand on sait que des candidats stoppent déjà leur candidature si on ne leur promet pas 3 jours de télétravail !
C’est la raison pour laquelle les délégués CGT ont quitté la séance, non sans avoir revendiqué 90€/mois pour un télétravail de 3 jours par semaine, régulier ou occasionnel. La direction doit revenir à la raison avec un mandat véritable pour la reprise des discussions !
L'autre ZZZ - NAO2022
NAO 2022 : L’heure de la mobilisation a sonné
Lors de notre communication la semaine dernière, nous vous avons fait part des revendications présentées à la direction pour les NAO OBS SA 2022
Pour rappel, nos mesures phare :
Nous avons insisté sur la nécessité d’une mesure collective afin de compenser l’inflation importante de 2021, celle prévue pour 2022, ainsi que la hausse des dépenses du quotidien. En effet ces hausses risquent de s’accentuer dans les prochains mois. Cette année, la F3C Cfdt et la CGT OBS s’associent sur cette demande de mesure collective. La direction n’a pourtant pas semblé réceptive à nos arguments. Elle reste sourde à compenser la perte de pouvoir d’achat qui est pourtant avérée. Dans ce contexte, la prochaine réunion NAO jeudi 21 avril matin sera l’occasion de constater si la direction a entendu et pris en compte nos demandes. |
Mobilisons-nous le mercredi 20 avril pour peser sur les négociations !
Pour nous aider à mesurer l’ampleur de la mobilisation, scannez ce QR code ou cliquer ici, vous accéderez au passage à toutes les infos utiles pour vous déclarer en grève
L'autre ZZZ - avril 2022 #2
Formation : Le saviez-vous ?
Les formations nécessaires à la tenue ou l’adaptation au poste de travail doivent être financées par l’employeur, conformément à l’article L6321-1 du Code du Travail. Ainsi, il est abusif pour l’employeur de solliciter le CPF (Compte Personnel de Formation) des salariés dans ce contexte, pour lui faire suivre une formation destinée aux besoins de l’entreprise. Le CPF appartient au salarié et celui-ci doit pouvoir en disposer librement pour l’utiliser dans le cadre de ses besoins personnels. |
C’est ce que nous venons de rappeler à la direction en réunion du CSEC le 5 avril dernier.
En effet, nous constatons régulièrement (et encore tout récemment) que des membres du service des Ressources Humaines poussent des salariés à utiliser leur Compte Personnel de Formation pour financer des formations nécessaires aux besoins de l’entreprise. Par exemple pour des formations d’anglais.
Ceci est inadmissible et abusif.
Lorsque nous sommes alertés ou questionnés par les salariés sur cette demande d’utilisation abusive de leur CPF, nous pouvons intervenir et faire cesser ces pratiques. Malheureusement, nous sommes persuadés que nombres d’entre vous ne connaissent pas leurs droits et acceptent d’utiliser leur CPF et que nous n’en sommes pas informés.
C’est pourquoi, si vous êtes confrontés à de telles situations, n’hésitez pas à nous les remonter afin que nous intervenions, pour que vos droits soient respectés.
L’actu des Négos : nos propositions phares
NAO OBS SA
Après un premier round de négociations en central qui s’est soldé par un PV de désaccord, malgré la signature de la CFDT, actant la suppression des mesures NAO 2007 de minima salariaux, les négociations dans chaque filiale sont engagées.
Dans un contexte économique caractérisé par une forte inflation, nous avons demandé à la direction d’ajouter à ses habituelles mesures salariales (Augmentations Individuelles, primes, promotions et autres égalités professionnelles pour 4M€) une mesure d’augmentations collectives de 50€ net/mois (budget : 3M€). Bien que les plus raisonnables sur une mesure collective demandée par toutes les Organisations Syndicales, ça semble encore trop pour notre direction.
Autre mesure phare de notre proposition, la semaine de 4 jours pour ceux qui le souhaitent. L’idée n’est pas de diminuer le temps de travail global. L’idée derrière cette revendication est de permettre l'aménagement du temps de travail pour profiter d'une journée de repos de plus dans la semaine sans perte de salaire (problématique de garde d’enfants, de longs déplacements domicile travail,…). L’idée, c’est aussi de permettre à ceux qui font déjà leurs heures de travail hebdo en 4 jours et qui ne peuvent pas déclarer d’heures supplémentaires, d’être enfin payés pour le travail réellement effectué et de dégager une journée supplémentaire de repos dans la semaine. Cette mesure se ferait évidemment sur la base du volontariat.
Les avantages de cette proposition innovante que nous sommes les seuls à demander :
- Le respect du temps de travail contractuel (nombre d’heures effectuées)
- Le paiement du travail réellement fourni par les salariés (juste rémunération)
- Moins de déplacements, donc moins d’empreinte carbone
- Une attractivité pour les nouveaux embauchés
- Pas de coût supplémentaire pour l’entreprise
En France et ailleurs, des entreprises du monde des nouvelles technologies ont déjà franchi le pas de la semaine de 4 jours pour les salariés qui le souhaitent, pourquoi pas nous ?
Découvrez le reste de nos revendications sur notre site.
NAO OCD SAS
Les réunions des négociations au niveau des établissements ont repris après avoir été suspendues à la demande de la direction centrale de l’UES. A ce jour deux réunions ont été tenues, la première le 1er avril et la seconde le 7 avril et comme d’habitude, les informations et documents demandés par la CGT OBS pour mener à bien la négociation en toute transparence ne sont toujours pas fournis alors que la direction OCD a déjà fait une proposition aux représentants syndicaux lors de la deuxième réunion.
Sommes-nous bien dans une négociation loyale ? Reste-t-il encore une crédibilité pour les négociations au niveau des établissements ? Est-ce bien normal de faire des propositions sur le partage de la richesse (Valeur ajoutée) créé par les salariés sans présenter les montants et sans connaitre les règles de partage adopté par l’employeur ?
La CGT OBS a toujours demandé que toutes les négociations soient menées au niveau central, cela nous permettrait de gagner du temps et d’avoir suffisamment le temps d’analyser les documents financiers et sociaux sur les différentes filiales de l’UES OBS, encore faut-il les fournir en temps et en heure !
Nous vous communiquerons tous les détails sur les NAO OCD SAS dans notre prochain article.
L'autre ZZZ - avril 2022
Droit d’Alerte à Cesson : l’enquête confirme la souffrance des salariés
En janvier dernier, nous vous informions sur la situation difficile des salariés d’un de nos grands centres de services, principalement basé à Cesson-Sévigné, œuvrant pour le compte d’un grand fournisseur d’électricité français.
Comme nous vous l’indiquions, vos élus CGT OBS au CSE OBS SA ont déclenché un droit d’alerte, le 20 septembre 2021, pour atteinte à la santé et la sécurité afin qu’une enquête soit diligentée par l’employeur auprès des salariés pour leur donner la parole concernant les problèmes qui nous ont été remontés (burn-out, épuisement, perte de sens au travail, appréhension à venir au travail, …). Au travers de la restitution effectuée en Commission SSCT du CSE OBS SA le 17 mars 2022, cette enquête a permis de mettre en évidence les difficultés importantes rencontrées par les salariés, prestataires externes et managers de l’ensemble du centre de service dans l’exercice de leur activité, confirmant ainsi le bien-fondé du droit d’alerte et les alertes du médecin du travail sur les atteintes à la santé des salariés sur le site de Cesson-Sévigné. Les salariés se sont exprimés sur leurs conditions de travail difficiles, impactant leur santé, et découlant notamment d’un sous-dimensionnement du personnel, d’une pression permanente du client dont l’organisation projet et managériale ne protège pas, d’un turn-over conséquent (en partie consécutif aux difficultés rencontrées sur le projet) qui accroissent encore les difficultés dans un cercle vicieux qui semble inexorable. Les salariés interrogés ont confirmé que plusieurs alertes avaient été remontées par certains d’entre eux et leurs représentants de proximité, ainsi que la médecine du Travail, à l’attention de l’équipe managériale, les ressources humaines et certains représentants au CSE OBS SA depuis bientôt 3 ans maintenant, alertes qui sont restées lettres mortes jusqu’à l’intervention de vos élus CGT OBS. Forts de ces constats, nous avons demandé à la direction en réunion CSE OBS SA du 22 mars 2022 de présenter à l’instance au plus vite un plan d’action basé sur ce rapport d’enquête, pour soulager et prévenir toutes les souffrances qui ont été exprimées. |
Nous maintiendrons une exigence forte sur les réponses apportées par la direction, tant que les salariés continueront à nous remonter des difficultés, soyez-en surs !
Il est urgent de réhumaniser notre organisation du travail, les salariés ne sont pas de vulgaires « ressources » ce sont des êtres humains !
NAO 2022 – périmètre UES – Réponse faite à la direction
« La CGT OBS remercie la direction pour la prise en compte de ses dernières remarques de forme sur le texte du projet d’accord.
Par ailleurs, la CGT OBS salue l’évolution des modalités d’attribution de la prime « vacances », d’une logique de proportionnalité salariale vers une logique de prime égalitaire pour tous les salariés.
Elle note également la prise en compte complète ou partielle de 6 revendications sur les 20 qu’elle a soumis.
Parmi celles-ci, la revalorisation des Tickets Restaurant et du forfait mobilité nous apparaissent comme de timides mesures de soutien du pouvoir d’achat, loin des possibilités offertes par le cadre règlementaire et insuffisantes pour tenir compte de la forte inflation annoncée, et déjà perceptible de certaines ressources utilisées quotidiennement par les salariés. En ce sens, nous avions pourtant demandé notamment une revalorisation des frais professionnels dont les indemnités kilométriques.
Nous constatons au passage que la direction n’assume pas réellement sa Responsabilité Sociale et Sociétale, en n’exploitant pas pleinement les plafonds URSSAF contribuant au financement du dispositif public de sécurité sociale et d’allocations familiale.
Pour autant, le point le plus problématique à nos yeux dans le projet d’accord final que vous nous soumettez est la suppression des mesures systématiques de revalorisations des bas salaires des NAO 2007, au profit de mesures discrétionnaires. Vous justifiez notamment cette suppression par le fait qu’il existe déjà des minima fixés au niveau de la branche, mais ceux-ci sont inférieurs aux minima NAO 2007.
Au surplus de votre refus dogmatique de mesures collectives de revalorisation annuelle des salaires, elles étaient les seules mesures garantissant aux salariés les moins bien rémunérés, dans certains cas pour des motifs arbitraires ou subjectifs, de ne pas s’appauvrir au fil des ans.
Cette disparition des NAO 2007 constitue selon nous une grave régression sociale que nous ne pouvons cautionner.
A celle-ci s’ajoute le constat de votre refus d’orienter la politique salariale de l’entreprise vers un juste partage de la valeur ajoutée produite par l’ensemble des forces vives de l’entreprise, dont les salariés constituent la force la plus importante à nos yeux.
Considérer la politique de revalorisation salariale uniquement comme une charge en dit long sur la considération portée à l’ensemble des personnes qui permettent à l’entreprise de prospérer. Nous ne pouvons soutenir une telle politique.
Par conséquent, la CGT OBS ne sera pas signataire de ce projet d’accord NAO UES OBS 2022, et espère pouvoir compter sur une plus grande responsabilité des directions d’établissements lors des négociations NAO locales pour reconnaitre et soutenir le rôle central des salariés dans le développement de notre entreprise. »
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