« Valoriser encore plus le travail », ce n’est clairement pas la politique du groupe Orange, qui préfère augmenter le dividende des actionnaires.
Pourtant en regardant le chiffre d’affaires dégagé par le groupe Orange, la productivité apparente par salarié progresse de 14% depuis 2018. Cette progression s’accélère même depuis 2022 en raison d’une baisse plus rapide des effectifs et d’une croissance des revenus également plus rapide en 2022 et 2023.
Mais la direction a annoncé une nouvelle augmentation du dividende pour 2025 et qui servira de plancher aux années futures. Cette annonce va contraindre les investissements, les conditions de travail et les frais de personnel.
Cette décision donne le sentiment que la direction n'a plus de stratégie industrielle. Il s’agit d’une grande perte pour un ancien fleuron technologique français, qui ne suit désormais qu’une stratégie financière mortifère, dictée par son actionnaire majoritaire, l'état, qui veut du cash.
Dans cette histoire, les salariés sont les grands perdants car, au mieux la politique salariale est sous pression pour permettre l'efficacité opérationnelle nécessaire au versement des dividendes promis au marché. Au pire, si Orange n'est pas en capacité de tenir ses promesses, le marché sanctionnera Orange, ce qui risque de se traduire par des plans de suppression d'emplois.