Chers collègues méfiez-vous de l’information simpliste, elle peut cacher des contre-vérités ou des contre-sens
Certains communiquent en ce moment sur leurs actions syndicales depuis 18 mois avec soi-disant la signature de 20 accords. En lecture rapide, on pourrait comprendre qu’ils sont très actifs pour intervenir dans l’intérêt des salariés sur différents thèmes en négociation. En réalité, il n’en est rien.
Regardons cela d’un peu plus près :
- Parts variables : Ce n’est pas un thème de négociation. La direction décide seule des coups de rabots récents
- Formation : C’est faux ! Il n’y a pas eu de négociations entre syndicats et direction sur les 18 derniers mois
- Astreintes : Encore faux ! La négociation est en cours, donc rien n’est encore signé
- Santé/Prévoyance : Deux augmentations de cotisations en 18 mois !!! Pas de quoi en être fier en tant que signataires ! Pourquoi ceux-ci n’ont-ils pas ralliés notre position demandant à la direction de mieux financer la santé des salariés et d’arrêter de se désinvestir ?
- Intéressement : C’est le fait du prince, basé sur un indicateur (EBITDAal) totalement à la main de la direction. Là encore, ceux qui ont signé cet accord n’ont pas de quoi être fier. De notre côté, nous demandons le même niveau d’intéressement que nos collègues d’Orange. C’est une mesure de justice
- NAO : Les jeux étaient faits d’avance. Qu’ont obtenu de plus les signataires que ne proposait déjà la direction ? La fameuse cacahuète?
Nous pourrions continuer l’analyse détaillée de tous les thèmes évoqués pour mettre en lumière les contre-vérités et incohérences entre le rôle attendu d’un syndicat de salariés et les postures servant les intérêts de la direction.
A l’heure où le volume d’informations n’a jamais été aussi conséquent, il est important de ne pas se laisser influencer par des messages trop simplistes.
Vérifiez l’information, soyez critiques, soyez curieux. Contactez-nous, nous vous éclairerons.
Surtemps de trajet ou Trajet inhabituel
De nombreux salariés ne savent pas qu’ils peuvent déclarer du surtemps de trajet ou ne savent pas comment le déclarer dans TimeToClick.
Dès qu’un salarié en déplacement professionnel est amené à effectuer un temps de trajet nettement supérieur à son temps de trajet habituel Domicile-Travail, il a la possibilité de déclarer son temps de trajet inhabituel (ALLER et/ou RETOUR).
Au préalable, vous devez impérativement faire renseigner votre temps de trajet habituel ALLER domicile-travail par votre RH de proximité dans TimeToClick. Sans cette information, le temps de trajet ne sera pas calculé…
Le doc RH sur la déclaration du surtemps : https://plazza.orange.com/docs/DOC-2193422
Brève de cafet’ : « Winter is coming » mais le travel freeze est déjà là – Pourquoi ?
Un gel des déplacements a été mis en place dès le mois de mai ? Ça vous dé-freeze ? Nous aussi.
Généralement activé en fin d’année, il vise à limiter la dérive des dépenses quand l’atteinte des objectifs apparait incertaine. L’activer dès le mois de mai est le signe d’une inquiétude profonde sur la dérive structurelle de la situation financière, ce n’est plus dans une mesure conjoncturelle
Ces restrictions contraignent le quotidien des salariés qui doivent annuler des formations ou ne peuvent plus se réunir. Or, renforcer les collectifs de travail est pourtant l’argument de la direction pour limiter le télétravail.
Mesure à géométrie variable : en fonction de la ligne managériale, les déplacements peuvent être autorisés ou pas : le fait du prince !
Nous avons interrogé la direction sur ses motivations. S’appuyant sur les tensions sur le marché, la direction s’est bornée à répondre que le travel freeze s’appliquera jusqu’à la fin de l’année. Pire, lors de la présentation des résultats du 1er semestre, la direction a indiqué ne pas avoir analysé l’impact de cette mesure, qui, financièrement, sera « dans l’épaisseur du trait », donc insignifiante !
Alors pourquoi dégrader les conditions de travail des salariés ?
Ce pansement sur une jambe de bois ne suffira pas à cacher une situation financière catastrophique d’OBS SA. D’ailleurs, au cours des différents calls de rentrée, la direction s’emploie à préparer le terrain. Interrogée sur le niveau de l’EBITDAal et l’impact sur l’intéressement, la direction reconnait que « l’EBITDAal est un indicateur mystérieux qu’elle fait le choix de ne pas présenter » aux salariés !
Quand on vous dit que le déclenchement de l’intéressement dépend d’écritures comptables …
Contre le déni démocratique tous mobilisés !
Les élections ont prouvé qu'une partie significative de la population était consciente du danger fascisant que représente l’extrême droite pour la société française et a fait front commun contre cette menace qui sape la cohésion des salariés. Sans oublier que ce sont les politiques de régressions sociales des gouvernements successifs qui ont conduit à de tels résultats.
La CGT OBS réaffirme ses valeurs humanistes et son respect envers tous nos collègues, quelles que soient leur origine, leur nationalité ou leur orientation sexuelle.
Une alternative politique est possible pour améliorer le sort des salariés, nous vous appelons à rester mobilisés et relayons l’appel à la grève et à manifestation le 18 juillet partout en France, pour faire entendre nos revendications et obtenir qu’elles soient satisfaites.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez vous impliquer dans la vie de notre syndicat, afin de créer une force collective capable d’obtenir un meilleur partage des richesses que nous créons tous ensemble dans cette entreprise.
Situation financière des filiales services d’Orange Business
Les réunions CSEE OBS SA et CSEC UES OBS de la première quinzaine de juillet ont été l’occasion d’analyser la situation financière des filiales services d’Orange et leurs orientations stratégiques. Le cabinet Sextant, missionné par le CSEE d’OBS SA, nous a fourni un éclairage précis et précieux.
La situation d’Orange Cyberdéfense et d’Enovacom sur les secteurs de la cyberdéfense et de la santé est plutôt claire et ne présente pas vraiment d’inquiétudes, avec des niveaux de croissance des revenus et de profitabilité globalement en ligne avec les objectifs.
La situation d’OBS SA, en revanche, apparait beaucoup plus trouble et préoccupante. Assemblage d’activités aux modèles économiques très différents, la filiale ne parvient toujours pas à sortir d’une situation financière négative, malgré la croissance continue de ses revenus. Le discours de la direction nous apparait naïvement rassurant mais peu crédible sur les perspectives de retour à la profitabilité. Le coût moyen du personnel en ETP chez OBS SA est en baisse par rapport à 2022, et le total des coûts de personnel a été inférieur au budget. Ces constats traduisent une politique salariale très contrainte répondant à « l’efficacité opérationnelle » exigée par Orange, qui pénalise l’ambition dans les activités des services, basées sur la croissance des effectifs. En outre, le niveau de rémunération variable est en baisse, traduisant l’incapacité des équipes, notamment commerciales, à atteindre des objectifs. |
Dans ce contexte, nous ne comprenons pas pourquoi Orange préfère solliciter nos grands concurrents (Cap Gemini, …) dans le cadre de ses besoins CTIO, alors que les compétences requises sont en intercontrat dans sa filiale. Notre direction est restée très évasive sur ce point, justifiant un besoin d’offshoring auquel OBS SA ne sait pas répondre.
On note une charge de dépréciation très importante de la valeur de la participation dans BaseFarm, société acquise en 2018, au bilan 2023. Par ailleurs, le prix d’acquisition d’Expertime apparait excessif au regard de sa valeur réelle. Ces constats interrogent sur la politique d’acquisition d’Orange dans le domaine des services IT.
On constate dans les comptes d’OBS SA une augmentation des coûts immobiliers, conséquence d’une politique imposée par la Direction Immobilière du Groupe visant à rentabiliser les sites d’Orange en les remplissant avec les équipes d’OBS SA, parfois au détriment de l’intérêt économique, stratégique et social de sa filiale. Orange Cyberdéfense et Enovacom, qui bénéficient pour le moment d’une meilleure autonomie immobilière, ne subissent pas les mêmes conséquences négatives dans leurs comptes.
De même, les redevances au profit d’Orange (marque, management, distribution) continuent de peser toujours plus lourdement sur les comptes des filiales, en lien avec la croissance de ses revenus. Nous nous interrogeons sur la réalité des services rendus en retour et un écart peut-être injustifié avec les taxes imposées par Orange, en l’absence de données objectives demandées à la direction depuis 4 ans pour l’évaluer.
Les Directions Générale et Financière d’OBS SA semblent toujours dans l’incapacité de maîtriser la stratégie et la situation financière, définies par les Business Lines au niveau supérieur d’Orange Business et donc pilotées par Orange.
Page 3 sur 27